Table basse parquet Versailles : un défi technique
De la commande à l’épure
Lorsque Richard et Anne-Laure, un sympathique couple de trentenaires, sont venus vers moi pour leur projet destiné à leur appartement de région parisienne, ils avaient une idée assez précise de ce qu’ils désiraient : une table basse sur une base de parquet Versailles. Ils souhaitaient deux étages mais craignaient une certaine lourdeur. Nous avons donc décidé que l’étage supérieur serait une plaque en verre afin d’alléger l’ensemble. Cette solution apportant par ailleurs l’avantage de se nettoyer facilement, ce qui n’est pas négligeable.
Pour réaliser le croquis à leur proposer, je me suis inspiré d’un salon qui avait un parquet Versailles. J’ai réduit les proportions de 20% ; les dalles de parquet Versailles faisant traditionnellement 1 mètre de côté. Une fois ce croquis validé par notre jeune couple, vient l’élaboration de l’épure, c’est-à-dire le dessin du projet à taille réelle. Cette étape est très importante, l’épure me servira en effet tout au long de la création du meuble : il me suffira simplement de poser une pièce dessus pour vérifier si elle est conforme ou non.

Du choix du bois au produit fini
Le choix du bois est un moment privilégié durant lequel j’accompagne et guide les clients, à l’écoute de leurs goûts et de leurs attentes. Pour leur table basse, l’orme plaisait tout particulièrement à Anne-Laure et Richard, mais le bois disponible était trop abîmé. Nous avons donc opté pour du chêne, noble et solide à la fois.
De retour à mon atelier, il ne me restait plus qu’à donner vie à ce projet. Le travail de la dalle de parquet Versailles fut un grand défi technique : n’étant pas parquettiste, je ne dispose pas de tous les outils nécessaires. Certains ajustements ont été difficiles et il m’a fallu créer plusieurs gabarits. Je devais m’assurer de maîtriser parfaitement la partie invisible de l’œuvre, à savoir les rainures et languettes.


Une fois le tout ajusté et chevillé, me voilà lancé dans la fabrication de la table. J’ai choisi pour cela des assemblages tenons-mortaises pour la ceinture supérieure, moins complexes qu’un assemblage clé du barbu avec lequel j’ai d’abord hésité.
Afin de conserver l’aspect naturel du bois tout en le préservant, j’ai choisi pour cette table le traitement Rubio monocoat .
Réaliser un meuble sur mesure est toujours un défi car il faut une certaine souplesse pour comprendre et s’adapter aux désirs du client. La réalisation de cette pièce unique aura été d’autant plus enrichissante qu’elle s’est doublée d’un défi technique. Ce fut un réel plaisir pour moi de mettre mon savoir-faire d’artisan au service du goût sûr de Richard et Anne-Laure.

